Le rapport au corps peut être complexe pour une femme.
Victime ou non, d’ailleurs.
Mais quand il y a eu un trauma, c’est pire.
Notamment pour une raison simple : la dissociation.
Le cerveau a été “déconnecté” pour survivre au choc.
Pour ne pas (res)sentir, le cerveau a coupé le lien avec le corps.
Dans un esprit de survie.
C’est sympa de sa part. J’avoue.
Mais cela engendre, par la suite, des dysfonctionnements physiques, émotionnels, cognitifs, comportementaux et même, des troubles de la personnalité.
Alors, il est important de pouvoir reprendre possession de ce qui nous a été dépossédé.
Un peu à la fois.
La photothérapie est l’une des méthodes que j’ai testé personnellement avecAnouk.
C’est arrivé un peu par hasard. Les effets ont été puissants.
En retravaillant sur mon livre, je (re)vois les photos et ressens encore les bienfaits de ces séances :
🙏 Exprimer des aspects d’expériences parfois difficiles à verbaliser dans un moment moins conventionnels qu’un cabinet de psy
🙏 Se laisser aller devant la photographe et dévoiler sa vulnérabilité accueillie à bras ouverts. Ça redonne confiance en l’humain (et donc en soi)
🙏 Garder des traces du chemin parcouru et de son évolution physique de reconstruction
🙏 Après des violences, l'estime de soi est affectée, la photo permet de reconstruire une image positive en se réappropriant son corps
🙏 En mettant en lumière l’humain et en regardant sous un autre angle les blessures, je suis convaincue que cela développe la résilience
🙏 Explorer des modes d'expression non conventionnels a stimulé ma créativité et rien que d’oser, ça rend fière.
Paradoxalement, j’ai vécu ces expériences dans le calme et la plus grande bienveillance envers moi-même comme une sorte de méditation.
Peut-être parce qu'Anouk sait y faire.
Présente tout en étant discrète en respectant ma pudeur.
D’autres photos du livre sont plus intimes que celle présentée ici, mais je pense que LinkedIn n’aurait pas apprécié.
Même s'il n’y a évidemment rien de sexuel, ni même de sensuel.
Juste des photos qui permettent de retrouver les sensations de son corps.
Le toucher. L’apprécier. Oser le regarder.
Oser regarder ce qu’il y a de beau en nous.
Ne pas voir que les blessures.
Et je suis même convaincue que la photothérapie est un outil puissant pour se reconnecter à soi.
Simplement.
Violence ou non.
Crédit Photo : Anouk Desury
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